L’expédition auvergnate

Le dernier weekend de mai 2023, une quinzaine de parapentistes de Lans-en-l’air ont pris la route pour se rendre au camping Paradis l’Europe, dans le petit village de Murol, en Auvergne. L’objectif de cette expédition ? Voler bien sûr ! En découvrant le maximum de spots de parapente locaux, guidés par les 2 pilotes auvergnats du club.

Vendredi 26 mai 2023 – Les vertacos débarquent en Auvergne

C’est l’arrivée au camping ! Florian a réussi à trouver un pied-à-terre pour tout le monde : les familles ont chacune leur mobil-home, les propriétaires de van aménagé ont leur emplacement et les autres sont rassemblés, presque par tranche d’âge, dans plusieurs mobil-homes et avec la plupart des ronfleurs chroniques parqués ensemble.

Ceux qui sont arrivés plus tôt dans le coin tentent des vols de l’après-midi malgré des prévisions un peu orageuses. Voici le résultat des diverses tentatives :

  • Flo et Bernard au Puy de la Tâche : « il y avait un vent à décoller les vaches ».
  • Laurent et son équipe au Saint Sandoux : « il n’y a qu’un delta qui s’amuse » et, de loin, on peut voir l’enclume qui se dessine au-dessus du site.

Ces 2 unités rentreront donc profiter de la piscine du camping, chauffée à 28°C.

  • Pendant ce temps, Val et sa troupe au « PDD » (Puy de Dôme, pour les intimes) sont confiants : « il faut pas craindre le vent au déco ». Ils prendront le funiculaire et eux, pourront voler !

D’autres ont profité de leur passage à Clermont-Ferrand pour y voir un concert suivi d’un kebab local – rien n’interdisant de mêler parapente, culture musicale et gastronomie !

Samedi 27 mai 2023 – Puy de Dôme et Saint-Sandoux

Franck s’en va chercher des croissants pour tout le monde et le petit déjeuner est pris sur la terrasse du mobil-home 147. Ce matin, c’est Puy de Dôme. Des équipes se constituent pour aller à sa conquête : une équipe montera par le chemin des chèvres, une autre par le chemin des muletiers, et la dernière vise le premier départ du funiculaire.

En haut, le vent souffle déjà. Pour un club habitué du vol de montagne, ça change des habitudes où 28 km/h est la limite haute pour décoller. Mais on y va, et chacun fait un premier joli vol autour de la colline du Puy-de-Dôme.

Flo’ nous brief sur l’atterro : surtout ne pas viser le trou ! On le prend au mot et tout le monde pose sans encombre. On file monter dans le funiculaire pour un second vol (sauf Rémi, qui est encore à s’amuser en l’air et posera quand tout le monde sera de retour au déco !).

Comme il est près de midi, l’activité thermique se réveille et ça commence à être assez costaud au déco. Il ne faut pas être timide pour se mettre en l’air ! Les courageux y vont et les balades sont un peu plus longues sur ce deuxième vol de plaine, au-dessus des volcans éteints (heureusement, d’ailleurs). On survole le Puy du Pariou, icône de l’eau de Volvic. L’atterrissage (ou le vachage pour certain.e.s) est plus folklorique encore car ça déclenche bien en ce début d’après-midi, mais tout le monde est très content !

Pause sandwich puis départ vers le Saint Sandoux. Pour monter au déco, une équipe logistique navette (merci Estelle !) est mise en place et d’autres montent à pied – c’est vertical, mais efficace ! Au loin, mais pas si loin, on voit un cumulonimbus qui grandit petit à petit. L’air au déco est gentil (trop ?) car seuls les habitués du coin et quelques expérimentés arrivent à tenir plus d’un quart d’heure.

L’atterro est un petit carré entouré de maïs, c’est presque de la PA et on rigole bien quand certains (pas nous !) finissent dans les épis.

Nouvelle concertation logistique lorsque se pose la question du repas du soir. Les responsabilités sont partagées de la manière suivante : l’équipe senior reste au bar, une autre va goûter à l’eau du lac, et la dernière se charge des courses. Au menu, sauf pour les fines bouches gourmandes (des seniors) qui continueront leur escapade au restaurant du village, c’est : immense salade végétarienne (mais nourrissante pour que les carnivores n’aient pas à s’en plaindre) partagée à nouveau sur la terrasse abritée du mobil-home 147. Parce que oui, il pleut !

Dimanche 28 mai 2023 – Puy de la Tâche suivi d’un renoncement au PDD

Petit-déj au 147, Franck y ramène des croissants et Estelle s’occupe du café. Les autochtones décident ensuite de nous emmener au Puy de la Tâche. Il paraît que, pas loin, des scènes du dernier Astérix et Obélix y ont été filmées ! C’est vrai que le décor est enchanteur. Cette fois-ci, pas le choix, tout le monde monte à pied au déco.

Ensuite, c’est soaring sous les barbules naissants, à flanc de montagne verdoyante. Certains aventureux se retrouvent à vacher un peu loin car la brise les empêche de revenir à l’atterrissage. En attendant les vachés et ceux qui volent encore, les autres font un peu de gonflage avant que la brise ne forcisse trop, sous l’ombre d’un cumulonimbus qui grandit. Il pleut déjà à la Bourboule, nous dit Seb. On se rafraîchit au bar du col de la croix Morand avant de se décider pour un PDD avant l’orage.

Comme les ventres grondent, eux, déjà, on s’achète des spécialités fromagères locales en passant et on les déguste joyeusement dans le funiculaire.

Spécialité auvergnate © Math

En haut du Puy de Dôme, on continue à grignoter en regardant depuis le déco les biplaces qui font des choses plutôt impressionnantes. On en voit un qui jette presque son passager pour en prendre un autre au vol. Les rafales vont à plus de 35 et même les pilotes les plus aguerris parmi nous décident finalement de ne pas décoller. On essaie de faire un peu de prévention auprès d’un jeune en mocassin et en sursis qui a le toupet de nous dire que, si on a peur du vent, on ferait mieux de ne pas faire de parapente. On ne répond pas à cette provocation et un petit groupe redescend par le chemin des chèvres. On nous dit en radio qu’un pilote (pas du club) a décollé et s’est pris un vrac. On court voir mais apparemment, il n’a pas eu de mal.

Sur le retour vers Murol, chacun se remonte le moral/célèbre le renoncement comme il peut. Un petit groupe s’arrête à Saint Nectaire pour y faire le tour d’un marché local, car c’est la fête au village. Pendant ce temps, certains sont allés se baigner au lac ou font la sieste au camping. La petite bande des « vieux » se la coule douce au bar. Et un autre groupe va faire un tour à la ferme pour y voir la faune locale, dont des myocastors.

Au camping, c’est la douche puis l’apéro au 147. On a réservé une grande tablée au Picotin, l’un des restaurants de Murol. On y goûte la truffade (l’opinion générale est d’accord : l’aligot, c’est meilleur !) et on discute gaiement.

Lundi 29 mai – Saint Sandoux et retour aux pénates

Croissants et pains au chocolat au 146, café chaud au 148, c’est le branle-bas de combat pour rendre les mobil-homes tout propres et les objets perdus à leurs propriétaires. La dame vient faire son inspection protocolaire en trottinette électrique. Certains se rendent au Saint Sandoux pour un dernier petit vol auvergnat, et d’autres vont à l’ascension du Puy de Sancy.

Puis, les adieux. Enfin plutôt : à bien vite dans le Vercors !


Pour voler en Auvergne :

  • Airbouzband.fr, le club local, avec un répertoire des sites locaux pour se documenter
  • Journaldevol.com – les principales balises du coin
  • Tarifs du Panoramique des dômes (le « funi » pour monter au PDD) : 12 euros la montée, et 41 euros la carte à l’année (pour 60 passages)… Le calcul est vite fait : si on reste plusieurs jours, l’abonnement à 41 euros est le plus rentable ! (mais c’est unipersonnel… donc autant voyager avec des gens qui pourraient vaguement nous ressembler.)
  • Se rappeler que, en plaine, on vole avec du vent ! 😀

Laissez un commentaire